Pour les personnes qui rencontrent des difficultés de sommeil, les suppléments de mélatonine sont devenus un remède bien connu. Disponibles sous différentes formes, telles que des pilules et des teintures, ces suppléments constituent, selon plusieurs utilisateurs, une source fiable d’amélioration de la qualité du sommeil. Récemment, la disponibilité de la mélatonine par inhalation, à l’aide de dispositifs tels que les vaporisateurs ou les diffuseurs, a connu un essor considérable. Bien que cette option soulève l’intérêt des consommateurs, elle s’accompagne d’un certain nombre de considérations en matière de santé. L’avènement des nouvelles méthodes de consommation amène les professionnels de la santé et les chercheurs à s’interroger sur la sécurité et l’efficacité de la mélatonine.
L’émergence de la mélatonine comme aide au sommeil
Initialement identifiée dans les glandes de certains amphibiens dans les années 1950, la mélatonine s’est ensuite révélée être un composé naturellement produit par le cerveau humain, ce qui a déclenché la création de formes synthétiques pour les traitements liés au sommeil. À la fin du XXe siècle, le premier somnifère à base de mélatonine est apparu sur le marché. Aujourd’hui, ce composé est de plus en plus populaire, en particulier chez les personnes âgées, en tant que complément pour améliorer le sommeil.
L’essor du vaporisateur de la mélatonine s’explique par la volonté d’améliorer le sommeil. En effet, certains choisissent d’inhaler le composé comme alternative aux méthodes d’ingestion traditionnelles, telles que les pilules ou les extraits liquides. Selon les défenseurs, la vaporisation offre un contrôle plus précis de la dose, ce qui permet des ajustements progressifs en fonction des besoins individuels. D’après eux, quelques inhalations peuvent être suffisantes pour induire efficacement le sommeil, et ne nécessitent pas l’ingestion d’une dose complète de pilules. En outre, les substances inhalées atteignent la circulation sanguine et le cerveau plus rapidement que les autres substances ingérées.
D’un autre côté, les critiques contestent les affirmations relatives au contrôle du dosage, en soulignant que le dosage clair fourni par une pilule contraste avec l’incertitude de l’inhalation de vapeur. De plus, le manque de recherches approfondies sur les conséquences et les risques à long terme associés à l’inhalation de mélatonine par vaporisation est mis en évidence. D’autre part, les critiques s’inquiètent du caractère expérimental de l’inhalation de substances telles que la mélatonine, la caféine, les vitamines et les huiles essentielles, qui n’ont traditionnellement pas été consommées par inhalation et qui peuvent présenter des risques inconnus pour la santé.
La mélatonine, présente de manière endogène dans le cerveau et dans certains aliments, est depuis longtemps utilisée comme complément alimentaire et comme somnifère. Toutefois, cette sécurité établie s’étend à l’inhalation de la mélatonine par le biais de la vapeur. À ce jour, la communauté scientifique n’a pas mené suffisamment d’études pour étayer l’innocuité de cette pratique. En raison des risques potentiels inconnus, les professionnels de la santé ne préconisent généralement pas l’inhalation de mélatonine plutôt que la prise orale.
Tout comme le chauffage des e-liquides conventionnels peut produire des substances chimiques supplémentaires, la mélatonine chauffée risque de présenter les mêmes caractéristiques. Toutefois, en l’absence de recherches approfondies, les risques précis liés à la pratique du vapotage demeurent incertains. Malgré l’avantage présumé d’un déclenchement plus rapide, cette pratique reste controversée, surtout en présence de la facilité de la prise d’une pilule avant l’heure du coucher. Compte tenu des risques possibles et inconnus, la consommation orale est considérée comme le choix le plus sûr pour les personnes confrontées aux problèmes de sommeil.
Les dispositifs d’inhalation de mélatonine : comparaison des méthodes de vaporisation et diffusion
Les dispositifs d’inhalation de mélatonine, y compris les vaporisateurs et les diffuseurs, peuvent être facilement confondus les uns avec les autres en raison de la similitude des apparences. Bien qu’aucun de ces deux types d’appareils ne contienne de la nicotine, ils se distinguent nettement les uns des autres. Les vaporisateurs de mélatonine ressemblent à d’autres petits dispositifs de vapotage jetables, dotés d’un embout standard. Pour utiliser ces dispositifs, les utilisateurs doivent tirer sur l’appareil de la même manière que la cigarette traditionnelle. Selon les experts, les utilisateurs ne doivent pas inhaler trop profondément lors de l’utilisation d’un vaporisateur avec de la mélatonine.
En outre, les systèmes de vaporisation contiennent généralement d’autres ingrédients tels que la glycérine végétale et le propylène glycol pour permettre la transformation du liquide en aérosol, ainsi que divers agents aromatisants. En revanche, les composants tels que le PG ou le VG ne sont pas présents dans la liste des ingrédients des diffuseurs. En termes de design, les diffuseurs de mélatonine sont généralement plus minces que les vaporisateurs et peuvent parfois être confondus avec des cigarettes traditionnelles. Contrairement aux vaporisateurs, les diffuseurs ne sont pas destinés à l’inhalation directe. Il s’agit plutôt de la production d’une bouffée de vapeur, souvent générée par la pression d’un embout en caoutchouc. Dans la composition des diffuseurs, les substances naturelles qui favorisent le sommeil peuvent être ajoutées aux arômes, comme le menthol ou les baies. De nombreuses marques connues sur le marché proposent des diffuseurs axés non seulement sur le sommeil, mais aussi sur la concentration et la relaxation.
Les principes de la mélatonine
La mélatonine est une hormone produite par les glandes pinéales des vertébrés. Il s’agit d’une hormone qui intervient dans la gestion des cycles veille-sommeil et des rythmes circadiens. La présence de cette hormone facilite l’apparition et le maintien du sommeil. En cas de perturbation de la production de mélatonine, les troubles peuvent être à l’origine d’insomnies et d’irrégularités dans les rythmes de sommeil. La production de mélatonine se stabilise chez les nourrissons humains vers l’âge de 3 mois. Les niveaux maximaux de l’hormone sont atteints pendant la nuit, ce qui explique l’absence de schémas de sommeil établis chez les nouveau-né. Tout au long de la vie, la production de mélatonine subit des changements, comme à l’adolescence, au cours de la période de retard de production qui se traduit par des heures de coucher plus tardives et des difficultés à se réveiller le matin.
À l’approche de l’âge adulte, la production de mélatonine diminue, ce qui se traduit souvent par un sommeil global moins important et un repos plus fragmenté chez les personnes âgées. Bien que la mélatonine soit principalement associée au sommeil, elle pourrait jouer un rôle dans la régulation du poids, le soutien immunitaire et l’activité antioxydante, mais aucune recherche dans ces domaines ne permet encore d’obtenir des résultats concluants. Malgré cette hypothèse, un large consensus se dégage sur la nécessité de maintenir des niveaux appropriés de mélatonine pour assurer la santé et le bien-être à long terme.
Les effets secondaires de l’utilisation de la mélatonine
La prise de mélatonine, sous quelque forme que ce soit, peut entraîner certains effets secondaires, qui peuvent être plus ou moins graves. Les effets secondaires mineurs les plus courants sont suivants :
- Somnolence diurne
- Maux d’estomac
- Maux de tête
- Vertiges
- Nausées
- Sécheresse de la bouche
- Changements d’humeur
- Rêves inhabituels
- Sueurs pendant le sommeil
Pour réduire les effets secondaires mineurs, une hydratation adéquate, la consommation de mélatonine avec de la nourriture et l’évitement de l’alcool sont nécessaires. En cas d’effets secondaires préoccupants ou persistants, un contact avec un professionnel de la santé doit être envisagé. Les effets secondaires sévères peuvent entraîner une dépression de l’humeur, une vision trouble, une perte de conscience, des vertiges, une désorientation, des saignements excessifs, des ecchymoses inexpliquées, des urines sanguinolentes, des symptômes d’anaphylaxie tels que la cyanose, le gonflement de la gorge ou de la langue, ou des difficultés respiratoires.
Conclusion
Les vaporisateurs et les diffuseurs de mélatonine constituent des méthodes non traditionnelles d’administration de la mélatonine. En raison du débat actuel sur la sécurité des vaporisateurs de mélatonine, y compris les questions relatives à la sécurité de l’inhalation de mélatonine chauffée, de nombreuses recherches sont indispensables. Dans la mesure du possible, les individus sont encouragés à rechercher des informations scientifiquement étayées en cas d’utilisation d’une hormone naturelle par le biais de ces méthodes novatrices.